Maurice Borrmans figure du dialogue islamo-chrétien

L’Université Catholique de Lyon (UCLy) a consacré une journée d’études, le 16 mai, au père Maurice Borrmans, MAfr, intitulée : « Maurice Borrmans figure du dialogue islamo-chrétien ». La journée s’est déroulée avec l’intervention de Florence Javel, Doctorante en théologie à l’UCLy, sur l’œuvre du père Borrmans. Les autres intervenants étaient : Geneviève Gobillot, Professeur émérite d’études arabes et islamiques à l’Université Lyon II ; Michel Younès, Professeur de théologie à l’UCLy, Directeur du Centre d’études des cultures et des religions (CECR) et coordinateur de PLURIEL (Plateforme universitaire de recherche sur l’islam en Europe et au Liban) ; et Emmanuel Pisani, Maître de conférences au Theologicum, Directeur de l’ISTR à l’Institut Catholique de Paris et Directeur du MIDEO (Mélanges de l’Institut dominicain d’études orientales). La journée est terminée avec une table ronde sur le thème « Maurice Borrmans : prophète, acteur, témoin du dialogue islamo-chrétien pour notre temps ? ».

Le père Borrmans, de la Société des Missionnaires d’Afrique, est décédé le 26 décembre 2017, à Bry-sur-Marne, en France. Il avait 92 ans. Avec lui disparaît l’une des plus grandes figures du dialogue islamo-chrétien. Né à Lille le 22 octobre 1925, il fit ses études de théologie à Lille et à Thibar en Tunisie et fut ordonné prêtre le 1er février 1949. Docteur en Lettres de l’Université Paris-Sorbonne, il a vécu vingt ans en Algérie et en Tunisie. Il a enseigné au Pontificio Istituto di Studi Arabi e d’Islamistica (PISAI), depuis 1954 et jusqu’en 2004, quand il prit une « retraite active » à Sainte Foy-lès-Lyons, en France. Il avait fondé en 1975, Islamochristiana, la revue du PISAI, que lui a entièrement consacré le dernier numéro, le 44 (2018), ou on peut trouver, parmi les autres, les contributions de Geneviève Gobillot, Emmanuel Pisani et Michel Younès. Il est aussi l’auteur de plusieurs livres et innombrables articles, dont la bibliographie a été publiée en Islamochristiana 31 (2005) pp. 1-20 et 43 (2017) pp. 7-15.